Xavier Legrand a déjà exploré des thèmes similaires dans le court-métrage encensé Avant que de tout perdre, qui lui a valu en 2013 d’être nominé aux Oscars, mais Jusqu’à la garde ne donne pas l’impression qu’il se répète. Au contraire, le film lui permet d’explorer le sujet encore plus en profondeur, jusqu’à ses angles les plus sombres, car dans ce récit, tout est finalement question de propriété : cet homme est convaincu qu’on lui a pris ce qui lui revenait et qu’il doit absolument le récupérer, quitte à faire de son enfant un pauvre pion dans ce jeu. Legrand ne perd pas son temps à donner des leçons. Sa main est résolument ferme. Le récit est efficace et ne tombe jamais dans le sentimentalisme facile.

Ce thriller a déjà raflé des prix un peu partout. Normal : ce film de terreur domestique impressionne par sa maîtrise et vous cloue au fauteuil pendant une heure trente. Le cinéaste entre d'emblée dans la cour des grands, aux trousses d'Hitchcock, mais aussi de Claude Chabrol. Non, on n'exagère pas.

Ce premier long métrage est un véritable coup de maître. Xavier Legrand dépasse les conventions d’un sujet de société et propose un film épuré à l’atmosphère étouffante, qui prend réellement aux tripes.

Un premier film impressionnant, entre rigoureuse étude cas et sommet de tension psychologique.

Jusqu'à la garde est un exercice de style tétanisant, un film de terreur domestique étouffant qui marque la naissance d'un cinéaste à suivre.

Un film poignant et virtuose. Un thriller qui fait frémir jusqu'à son terme.

La mise en scène de Xavier Legrand, serrée et sans musique, ne relâche jamais la tension et nous administre une claque de cinéma et de vie, magistrale.

Le malaise, l'anxiété, l'angoisse, la panique traversent les séquences de ce film épuré, où rien n'est en trop dans un crescendo absolument terrorisant et bouleversant.

Xavier Legrand met en scène avec autant d'habileté que de sensibilité l'aveuglement et ses conséquences.

Une expérience intense qui nous épuise, nous bouscule, nous émeut et nous transforme. Il est aussi la preuve qu'une vraie nouvelle scène existe en France, qu'il faut s'y pencher urgemment pour lui donner les moyens de s'exprimer et d'évoluer. Merci Monsieur Legrand pour ce petit bijou noir qui nous hantera pendant encore un moment.

Un film sobre et intense, éblouissant de maîtrise.

Quittant sa chrysalide de fiction au réalisme épuré, sans emphase ni fioriture, dont l’encrage naturaliste tient entre Depardon et Pialat, Jusqu’à la garde adopte progressivement les coutures du film noir.

Un vrai film sachant évaluer ses distances avec le réel et mettre en jeu l’imaginaire. Dans le cadre du cinéma social à la française, c’est déjà beaucoup.

C'est toute l'intelligence du film que d'avancer à tâtons, parfois en eaux troubles.