Lukas Dhont a magistralement réussi son pari : filmer la vie avec une grâce infinie.

Le casting est stupéfiant, à commencer par les jeunes Éden Dambrine, Gustav de Waele. Ils sont entourés par les prodigieuses Émilie Dequenne et Léa Drucker. Close confirme le grand talent de Lukas Dhont qui semble bâtir une œuvre cinématographique toute de grâce et de subtilité, tout en étant cohérente.

Après Girl, Lukas Dhont revient en creusant son sillon : l'adolescence comme processus de transformation et de vacillement, l'intériorité comme un continent lyrique à explorer et à magnifier, l'attention extrême portée aux gestes et à la trivialité, la solitude émotive et romantique du désir. Sur le plan formel, il faudrait pouvoir imaginer la rencontre entre les frères Dardenne et Xavier Dolan.

Lukas Dhont prouve son aisance sur le terrain du mélo pudique. Il joue des ellipses pour ne jamais sombrer dans l'insoutenable.

Après le succès de Girl, Lukas Dhont signe un deuxième film sensible et éclairant qui convainc, grâce notamment à l'interprétation bouleversante d'Emilie Dequenne.

Rehaussée par une magnifique photo, la mise en scène fluide et élégante dévoile ce qui est tu avec une pudeur et une délicatesse que n’altèrent pas ses embardées émotionnelles. Il y a des claques semblables à des caresses. Close en est une.

Faisant toujours preuve d'une grande sensibilité, tant dans l'écriture que dans la mise en scène, Lukas Dhont montre une fois encore son pouvoir de révéler de jeunes talents, à l'image d'Eden Dambrine, qui brille aux côtés de Gustav De Waele.