Maya, donne-moi un titre
- VF
Réalisé par Audrey Diwan
Emmanuelle est en quête d’un plaisir perdu. Elle s’envole seule à Hong Kong, pour un voyage professionnel. Dans cette ville-monde sensuelle, elle multiplie les expériences et fait la rencontre de Kei, un homme qui ne cesse de lui échapper. Inspiré du roman d'Emmanuelle Arsan. Festival de San Sebastian.
Emmanuelle est élégant, sensuel, envoûtant, comme une échappée dans un monde au tact et à la délicatesse fiévreuse. Relecture brillante du roman d’Emmanuelle Arsan, Emmanuelle est une réflexion psychologique moderne aux allures de voyage initiatique, qui donne l’impression de résacraliser le concept du désir féminin et la sensation vertigineuse d’en entrevoir toute la complexité.
Audrey Diwan revisite l'héroïne culte dans un film autour de la frustation, porté par une impressionnante Noémie Merlant. Il y a un panache certain dans ce geste clivant.
Si Audrey Diwan affirme que son Emmanuelle n’est pas un remake de celui sorti en 1974, c’est que mis à part quelques clins d’œil, les deux films ont (fort heureusement) peu en commun.
Avec ses traits sévères à l’androgynie élégante, Noémie Merlant dégage un sentiment d’autorité incroyablement sexy, où la sensualité est toujours teintée d’ironie.
Avec une mise en scène excessivement soigneuse et pensée, ultra-esthétisante et épurée, servie par la présence magnétique de Noémie Merlant, qu'elle filme magnifiquement, la réalisatrice ouvre une porte sur l'espace intime, sur l'univers mystérieux qu'est le désir.
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