Creusant le sillon d'un cinéma ultra sensoriel, le réalisateur de La quattro volte (2010) plonge sa caméra jusqu'aux territoires les plus inaccessibles.

Un film sensoriel à la poésie envoûtante.

Le réalisateur, qui semble auant poète qu'éthnologue et cartographe, a trouvé un angle original pour sonder et célébrer cette région qui lui chère, en embrassant, de manière fluide et palpitante, jamais fastidieuse, à la fois son passé et son présent, son âme et son tréfonds.

Pas de musique, presque pas de dialogues, aucun gros plan : une réflexion puissante sur la modernité confrontée à l'existence rurale contemplative.

C'est un film inouï, un récit d'expédition qui s'attache comme rarement à la description d'un lieu et plus encore d'un relief. Le cinéaste prête une attention de peintre paysagiste au théâtre de nature. 

Entre fiction historique et documentaire contemporain, ethnographie rêvée et cinéma scientifique, le film invente sa place par la sensualité souveraine de son regard, son mélange de majesté et de simplicité.

Il buco est une immense aventure sensorielle.

Une œuvre aussi atypique que gracieuse.