Junk Head
- VO
Dans un camp de réfugiés palestiniens en Cisjordanie, Chloé, jeune sage femme québécoise accompagne les femmes enceintes. Entre les checkpoints et le mur de séparation, Chloé rencontre la guerre et ceux qui la portent de chaque côté : Rand, une patiente avec qui elle va rapidement se lier d'amitié et Ava, jeune militaire, voisine de palier en Israël. A leur contact, Chloé va progressivement remettre ses repères en question. Festivals de Berlin et Toronto.
Après Le ring, ce deuxième film est maîtrisé dans sa forme, et son regard documentaire convaincant.
Inch'Allah est une oeuvre bouleversante, lumineuse, d'un réalisme cru. Le portrait au féminin que brosse Anaïs Barbeau-Lavalette du conflit évite toute forme d'angélisme ou de manichéisme.
Difficile de ne pas penser à Incendies en voyant Inch'Allah. Les sujets résonnent entre eux et les producteurs sont les mêmes. Une chronique saisissante, pudique, violente d'un attentat annoncé.
Le film trouve son souffle romanesque grâce à un beau casting féminin.
La réalisatrice nous plonge en enfer sans verser dans le manichéisme. Démonstration implacable, réaliste et fiévreuse, que la violence engendre la violence.
La réalisation nerveuse, centrée sur l'héroïne, donne à ce drame le réalisme d'un documentaire, jusqu'au choc du dénouement.
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