Sans pathos ni fatalisme, Roustaee entrecroise les aspirations de ses personnages dans un chaos proche de la comédie italienne. Formidable raconteur d'histoires, il s'impose aussi comme un directeur d'acteurs hors pair. Un grand film.

Si l'Iran avait trouvé son fabuliste en Ashgar Farhadi, le pays s'est découvert un cinéaste complètement punk: Saeed Roustaee. Après La loi de Téhéran, il atteint la perfection avec Leila et ses frères. On était chez le cousin iranien de Francis Coppola et on avait a peine remarqué.

Ce drame passionnant impressionne par la virtuosité, l’ampleur et l’ambition de sa mise en scène, qui déborde d’idées, par la mécanique de son intrigue implacable et irréversible, par l’excellence de son interprétation, par le réalisme des dialogues et des situations. 

Une tragi-comédie virtuose.

Après La loi de Téhéran, Saeed Roustaee jette à nouveau un regard peu amène sur la société iranienne. Un grand cinéaste est né.

Derrière cette tragédie familiale quasi cornélienne, se cache le destin d’un pays, l’Iran, étouffé par l’embargo américain, l’inflation galopante, la destruction de l’emploi et le poids du conservatisme religieux. Un choc cinématographique.

Dans ce film-fleuve, Roustaee execelle à orchester les mouvements de foule comme les scènes de huis clos papxystiques.