Les Chariots de feu, dont le titre est tiré du poème Jérusalem de William Blake, est un film lyrique, sur l’effort, l’amitié, le devoir et le courage. Il traite le sport dans toute sa dimension historique, sociale et politique. Le film est récompensé par quatre Oscars, dont celui du meilleur film. En France, Les Chariots de feu est reçu de façon plus tiède par la critique qui y voit un film de droite, éloge de la politique thatchérienne en cours. Pour Hugh Hudson, il n’en est pas question : "Le film rejette nettement le conservatisme, mais il affirme aussi que certains idéaux méritent d’être préservés. Les Chariots de feu n’est pas un film passéiste à la gloire des valeurs britanniques. C’est un film sur les valeurs humaines. "

Succès mondial, Les chariots de feu a été porté par son producteur, David Puttman, qui avait souhaité à la fin des années 70 redorer le blason commercial d’un cinéma anglais de qualité, incarné naguère par David Lean ou Carol Reed, et qui traversait alors un trou d’air. Après Alan Parker (Midnight Express) et Ridley Scott (Alien), ce fut au tour de Hugh Hudson de piloter ce renouveau. Le film tient toujours la route, malgré une tendance à l’académisme. Trois ans plus tard, Hugh Hudson réalisa l’excellent Greystoke.

Difficile de ne pas être séduit par l’aventure humaine que le film offre, ou par les grands sentiments qu’il agite.