Les Immortels : l'au-delà chez les Pharaons
- VO
Réalisé par Jessica Palud
Maria n’est plus une enfant et pas encore une adulte lorsqu’elle enflamme la pellicule d’un film sulfureux devenu culte : Le dernier tango à Paris. Elle accède rapidement à la célébrité et devient une actrice iconique sans être préparée ni à la gloire ni au scandale… D'après "Tu t’appelais Maria Schneider" de Vanessa Schneider. Cannes Première, festival de Cannes.
avertissement : ce film évoque plusieurs situations de consommation de drogue qui peuvent perturber un public sensible.
Jessica Palud a eu l’intelligence de se focaliser sur quelques moments clés de son parcours tragique qu'elle interrompt par de brusques ellipses temporelles, avec une reconstitution d’époque discrète mais efficace. La réalisatrice a aussi eu la sensibilité d’exprimer le seul ressenti de Maria, avec une mise en scène qui s’attache le plus souvent à son visage et à son corps meurtris. De tous les plans ou presque, Anamaria Vartolomei impressionne de bout en bout.
En mettant des mots sur des maux, Maria ne raconte pas une victime, mais célèbre une résistante tombé sur le front de l’indifférence. Et Anamaria Vartolomei épouse ce parti pris par une composition où finesse, intensité et lâcher-prise ne font qu’un. Une actrice incandescente qui redonne une part de ce mystère qu’on avait volé à Maria Schneider de son vivant.
Un regard au scalpel sur le déroulé exact des évènements (la partie reconstituant le tournage est remarquable) et sur le versant impitoyable d’une industrie.
Jessica Palud, qui fut à 20 ans l'assistante de Bertolucci, fait un travail de reconstitution qui répare en partie le mal fait. A la fois, elle se garde d'accuser, mais se concentre sur les années 1970 qu'elle fait revivre dans toute leur sauvagerie.
Avec une élégance tranchant avec le sujet, une intelligence empathique et une parole sans ambiguïté, une oeuvre forte portée par l'interprétration exceptionnelle d'Anamaria Vartolomei.
Le film trouve finalement une certaine texture dans sa deuxième partie, notamment lorsqu’il évoque l’homosexualité de l’actrice et l’histoire d’amour entre Maria Schneider et Noor, merveilleusement interprétées par Anamaria Vartolomei et Céleste Brunnquell.
Un film pudique, subtil et doux.
Ce film factuel et sans pathos offre à la talentueuse Anamaria Vartolomei l'occasion de montrer sa présence magnétique et sa force de jeu.
Anamaria Vartolomei livre une partition sensible et toujours impeccable.
Jessica Palud approche les faits, avec subtilité, sans pointer tel ou tel, mais en décortiquant le système qui a broyé la jeune actrice. Matt Dillon est étonnant, Anamaria Vartolomei, puissante et brillante.
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