La mer au loin
- VF
Réalisé par Dominic Sangma
Titre original : Rimdogittanga
Alors que le village est saisi par la peur de l'enlèvement d'enfants, l'église prophétise l'arrivée d'une obscurité apocalyptique qui durera 80 jours. Pour Kasan, 10 ans, le village n'a jamais été aussi effrayant. Festival de Locarno.
Une épopée intérieure nocturne, éclairée à la lanterne sur l’étroit sentier conduisant à une vérité collective conçue comme terrifiante. Un réalisme magique à la Gabriel García Márquez dépeint un parcours initiatique universel asservi au mythe.
Il est rare pour le public européen d’avoir la possibilité de découvrir un film tourné en garo qui flirte avec le genre du thriller social, tout en livrant un message humaniste contre la peur et les préjugés face à l’Autre.
Ce qui participe beaucoup à l’atmosphère du film, c’est la photo qui vient apporter des couleurs et un relief chaleureux à cette nuit tropicale, rendant ces ténèbres finalement très accueillante.
Dominic Sangma développe son récit patiemment et laisse le temps au spectateur d’appartenir à la tribu, voire de s’y perdre. À la manière d’un Dogville en pleine jungle indienne, le metteur en scène nous ouvre doucement les yeux, regardant parfois au travers de la serrure.
Dominic Sangma aborde son village natal par une nouvelle métaphysique lumineuse en forme de sophisme. Travaillant les potentialités poétiques de la mystification, Sangma semble mettre un point d’honneur à ne pas se perdre dans ses propres fables.
Un conte fantastique d'une beauté effarante.
Le réalisateur, dont c’est le second long métrage, court deux lièvres à la fois : la beauté des images offertes à la contemplation, la volonté d’organiser un discours critique. Trop de densité finit par priver de vitalité Rapture, qui n’en demeure pas moins un film intéressant.
Visuellement somptueux, ce film envoûtant relate avec finesse le basculement tragique d’une communauté.
Parfois trop contemplatif, au détriment d’une prise en charge plus féroce des rapports (de haine) entre les groupes, le film suit méticuleusement Kasan, dans ses déplacements comme dans ses cauchemars. Et restitue alors l’expérience de cette peur primitive dont on se croyait débarrassé.
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