La séance Elle(s) : Lee Miller en avant-première
- VO
Réalisé par Nehir Tuna
Turquie, 1996. Ahmet, 14 ans, est dévasté lorsque sa famille l’envoie dans un pensionnat religieux (Yurt). Pour son père récemment converti, c’est un chemin vers la rédemption et la pureté. Pour lui, c’est un cauchemar. Prix de la critique et meilleur réalisateur, St Jean de Luz, Prix de la paix Venise, Meilleur acteur Marrakech, grand prix Festival d’Annonay.
Un chef-d'oeuvre qui rappelle Les poings dans les poches de Marco Bellocchio.
Comme pour L'innocence, il faut attendre un peu pour que Yurt se dévoile entièrement. Ce premier film maîtrisée et attachant doit beaucoup à son jeune comédien Doga Karakas dont chaque expression suffit à produire de foudroyants ravissements.
Ne reculant devant aucune tentation stylistique, cette reconstitution d'une époque aux conséquences encore vivaces impressionne par son énergie et son ampleur sensorielle. Ce premier film frappe par sn énergie et sa force émotionnelle.
Le cinéaste traite cette déflagration générale d'une nation par le biais d'un coming of age de la désobéissance civile et religieuse en une succession de poses arty et une esthétitque soignée et léchée.
Un premier long métrage prodigieux sur les ravages de l’intégrisme religieux et un portrait tout en nuances des affres de l’adolescence. Ce coup d’essai est un coup de maître !
Somptueusement filmé en noir et blanc, Yurt, histoire revient avec une belle maîtrise sur les événements qui ont opposé les dirigeants turcs et les dignitaires religieux du pays il y a une trentaine d’années. Le tout personnifié par un remarquable jeune comédien.
Un récit d'apprentissage d'une beauté envoûtante.
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