Je verrai toujours vos visages
- VF
Réalisé par Fanny Molins
A l'Atlantic Bar, Nathalie, la patronne, est le centre de l'attention. Ici, on chante, on danse, on se tient les uns aux autres. Après la mise en vente du bar, Nathalie et les habitués se confrontent à la fin de leur monde et d'un lieu à la fois destructeur et vital. ACID, Festival de Cannes.
Dans cette vasque de tristesse et de grande pauvreté, la chaleur humaine est le seul point d'ancrage de ces consommateurs à la dérive. A l'extérieur, la ville évolue sans eux, l'horizon arlésien est désormais fendu par la verticalité de la tour Luma, symbole de la gentrification en cours. On saura gré à la cinéaste d'être restée à distance de toute approche sociologique. C'est au comptoir que se joue la dramaturgie humaniste de l'Altantic bar, et nulle part ailleurs.
Au delà des clients c’est surtout le personnage de Nathalie elle-même qui fascine, à la fois flamboyante et coquette, franche du collier et légère provocatrice, en colère et joyeuse.
Si la réalisatrice évite l’écueil de la tranche de vie naturaliste qui tourne au misérabilisme, c’est parce qu’elle tire ses protagonistes de leur situation précaire par un sens du montage drolatique, et des épiphanies irréelles.
Un bijou de poésie et de délicatesse qui raconte la France des petites villes à travers le portrait lumineux et touchant d’une tenancière de bar.
Avec beaucoup de pudeur et sans clichés, la photographe et réalisatrice Fanny Mollins signe un documentaire plein de panache.
Avec son sens du détail et sa délicatesse, la réalisatrice parvient à rendre au modeste troquet et à ses alcoolos aux vies compliquées leur poésie.
Avec respect et affection, Atlantic bar fait de Nathalie une poignante héroïne.
Dans ce récit poignant, on assiste à la fin d'un monde.
C'est drôle, profond, envoûtant, grâce aux habitués du bar, qui ne cabotinent jamais et à la réalisatrice, qui reste à bonne distance.
Atlantic Bar le prouve, les histoires les plus captivantes à raconter se trouvent bien souvent au coin de la rue.
Dans son fabuleux premier documentaire, la photographe Fanny Molins nous immerge dans le quotidien d'un troquet menacé de fermeture. Elle en tire des portraits d'êtres disloqués par la vie, mais qui n'ont rien renié de leur furieuse joie.
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