5 septembre
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Réalisé par Andi Nachón, Papu Curotto
Julia vient de perdre sa compagne. Déchirée entre son chagrin et sa vie qui bascule, elle s’efforce de maintenir le restaurant qu’elles avaient fondé ensemble et le lien qui l’unit au fils de sa partenaire, León. Prix spécial du jury, festival du premier film d'Annonay.
Pour leur premier long, les réalisateurs ont eu la belle idée de bousculer la linéarité de leur récit, de distiller des allers-retours entre présent et passé pour faire perdre au spectateur ses repères, et surtout le plonger dans la confusion qui règne à l’intérieur du crâne de son héroïne. Une réussite.
L’un des mérites de ce drame est de ne pas se complaire dans la douleur, mais de l’exprimer avec finesse, de façon lumineuse.
Ce premier film touchant, intelligemment bâti laisse présager un avenir prometteur pour ce duo de réalisateurs particulièrement bien inspiré. À noter l’interprétation tout en nuances d’un casting de haute volée, à commencer par la talentueuse Carla Crespo, colonne vertébrale d’un récit lumineux et bouleversant.
Doux en dépit de ses thèmes tragigues, León fait du dialogue une étape majeure sur le chemin de la guérison.
Un récit de combat et de résilience lumineux et sensible.
Avec tout ça, on peut faire un film plein de bons sentiments. Mais non, à travers cette héroïne, brisée mais lucide, les réalisateurs argentins décrivent avec finesse les étapes d'une reconstruction.
Un récit de reconstruction bouleversant, audacieux, d'une grande douceur et une magnifique ode à l'acceptation et à la compréhension de l'autre.
Un portrait tout en finesse qui ne sombre pas dans le sentimentalisme.
Un film sans prétention au montage efficace.
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