Un film empli de vie. On goûte l’atmosphère, davantage enjouée que solennelle et sérieuse : on sent que le cinéaste s’amuse pas mal, peut-être parce que ce travail musical assez difficile peut aussi générer des choses imprévues.

Ce trois documentaires débraillés, exaltés, passionnants rappellent qu'au fond que ce qui lie le cinéma d'Amalric et la musique de Zorn, c'est une même obsession pour le rythme, une énergie tellurique et débordante, dévouée à l'art, et un appétit d'ogre pour la vie.

Un ensemble ouvert, mouvant, à l'image de Zorn, multiple et sans limite. Comme son sujet, Amalric expérimente beaucoup, mais maintient une distance un brin amusée. Acceptant de s'égarer dans un monde où le moindre objet, la moindre rencontre sont prétexte à musique.