Le silence des autres
- VO
Réalisé par Spike Lee
Au début des années 70, au plus fort de la lutte pour les droits civiques, Ron Stallworth, un officier de police afro-américain du Colorado, réussit à infiltrer le Ku Klux Klan local... Grand prix, Festival de Cannes 2018.
Le film relevait du défi : l'argument comique sur un sujet tragique. Et Spike Lee s'en sort sans conteste grâce à la niaque, la percussion, la colère, l'efficacité. L'attention portée à l'histoire, aux mots, aux idées...
Un film stimulant, radical et nuancé, militant et au second degré.
D'une histoire vraie à dormir debout, Spike Lee tire un thriller carburant aux ruptures de ton.
Spike Lee retrouve son mordant et son humour sale gosse militant : il signe une charge anti-raciste et anti-Trump aussi féroce que jubilatoire.
Un film fort, puissant, saisissant. Regardé de plus près, il est plein de scories – de son utilisation bordélique de la musique à un manque d’énergie à la mise en scène en passant par le soulignage trop appuyé de ses intentions. Mais la perfection est ailleurs, dans la manière dont Spike Lee, au chevet depuis 35 ans d’une Amérique malade, sait mettre le bon pansement sur une plaie ouverte avec un film de réconciliation. Enflammé, enlevé et important.
Le pamphlet anti-Trump ne fait pas dans la demi-mesure. Heureusement, l’aspect polar, aux relents kitsch et burlesques, fonctionne bien, porté par un casting de choc.
Spike Lee tempère sa colère par l'humour et n'hésite pas à être parfois un peu démonstratif. Mais tous les moyens sont bons pour dénoncer avec virulence le racisme, l'oppression, la violence et la corruption aux Etats-Unis.
Peu à peu, cette comédie ultra rythmée avance vers un grand moment dramatique où le cinéaste fait montre d'un étonnant sens du montage parallèle.
Faits de collages esthétiques et de ruptures de ton, ce film inclassable ne tient que par la grâce du style unique de Spike Lee.
Violent, vindicatif, politique, militant, sans concession, ironique... Le nouveau film de Spike Lee nous prouve que le réalisateur n'a rien perdu de sa pugnacité.
Spike Lee fait plus qu’adapter cette histoire stupéfiante : il relie ces années de lutte des Noirs américains à l’actualité, à l’Amérique de Donald Trump et au mouvement Black Lives Matter qui se bat aujourd’hui contre les groupuscules néonazis, les suprémacistes blancs et autres klansmen.
Spike Lee retrouve l'inspiration avec ce thriller à l'atmosphère tendue. Mais il réapparaît surtout là où on ne l'attendait pas : sur le terrain de l'humour.
Le duo John David Washington (fils de Denzel) et Adam Driver fonctionne à merveille dans ce polar rythmé et drôle qui n'oublie jamais d'être engagé.
Le film se clôt sur les images réelles, tétanisantes, de Charlottesville, qui rendent presque anecdotiques les deux heures ayant précédé. Fini de rire.
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