Sans filtre
- VO
Réalisé par Emmanuel Carrère
Marianne Winckler, écrivaine reconnue, entreprend un livre sur le travail précaire. Elle s’installe près de Caen et, sans révéler son identité, rejoint une équipe de femmes de ménage sur un ferry… D'après le récit autobiographique éponyme de Florence Aubenas. Quinzaine des Réalisateurs, festival de Cannes 2021. Prix du public, festival de San Sebastian.
Parabole sur la quasi impossible réconciliation et fréquentation entre des classes sociales trop éloignées, le film nous emporte dans le mirage d’une amitié qui s’envole.
Le romancier et cinéaste Emmanuel Carrère a toujours fait de la figure de l’imposteur la clé de voûte de son travail artistique. En ce sens, sa démarche est profondément sincère. Plus qu’un film coup de poing sur la France d'en bas, Ouistreham raconte surtout l’impossible dissimulation de sa classe sociale, le simulacre d’une fraternité universelle.
Le film, mené par une Juliette Binoche juste et effacée, fait la part belle à ces femmes de l’ombre. Elles sont toutes incarnées par des débutantes énergiques, lumineuses et bouleversantes.
Que Juliette Binoche se retouve la seule actrice professionnelle dans la distribution accentue encore l'isolement de son personnage.
Ouistreham se regarde au moins autant comme un film social à la Ken Loach que comme un thriller d'infiltration. Hélène Lambert est stupéfiante.
Emmanuel Carrère adapte librement le livre-enquête de Florence Aubenas. Au-delà du drame social à la Ken Loach, il creuse son attrait pour le mensonge et la duplicité. Juliette Binoche, toujours juste, partage l'humanité et l'honneur des invisibles.
Le film est très convaincant, Juliette Binoche une nouvelle fois étonnante de justesse.
Au témoignage fort de Florence Aubenas sur les invisibles, Emmanuel Carrère ajoute le suspense.
Juliette Binoche est magnifique.
Carrère invente un film ambigu, à la lisière de plusieurs mondes, sur le fil, un film-funambule ouvert à des perspectives vertigineuses.
Si le film est si fort, c’est qu’outre la prestation remarquable de la Juliette Binoche, le réalisateur a eu l’idée d’embaucher en têtes d’affiche de véritables travailleuses locales, qui y jouent leur propre rôle, donnant à son œuvre un incroyable vernis d’authenticité.
Le jeu d’infiltration est passionnant car il ménage du suspense et soulève plein de questions. Carrère affronte ces doutes et monte en puissance dans les dernières scènes du film, admirables.
Réinitialiser votre mot de passe à l’aide de l’adresse e-mail associée à votre compte.
Veuillez saisir l'email que vous souhaitez désinscrire.
ou s’inscrire par Email
En créant un compte, vous confirmez que vous acceptez les conditions d'utilisation, la politique de confidentialité et l'utilisation des cookies de Les Cinémas Aixois.